Eloïse Minalys

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Un matin d'hiver glacial, la neige tombait doucement comme une douce symphonie portée par le vent. On entendait au loin les rires des enfants, on était à des années lumières de se douter que la guerre étendait sa vaste emprise barbare sur tous le pays et que si on tendait l'oreille, on pouvait entendre le fracas des épées.
La guerre était là, mais le petit village continuait de vivre paisiblement, il ne se doutait pas qu'il allait sûrement être anéanti dans la même journée que cette matinée glacée.
Je me tenais à l'écart des autres, je ne pouvais leur imposer ma présence, la présence d'un monstre. Je ne me sentais pas humaine à cette époque... et je me rendis compte par la suite que je me trompais. Mais ce matin là, comme à mon habitude, je restai assise la tête rentrée entre les épaules à frissoner dans le vent.
Moi, moi je les entendais ces bruits de combat. Je sentais arriver les pas des guerriers. Je ne savais pas pourquoi les villageois n'entendais pas...
Je jetai un coup d'oeil vers une mère et son bébé et la réponse me sauta aux yeux.
L'amour.
Les habitants du petit village étaient tellement aveuglé par l'amour qu'ils n'avaient ni senti, ni entendu le combat se rapprocher.
Je devais avoir neuf ans à ce moment là et mes parents ne m'avaient pas cajolés... Il faut dire que la chance ne m'avait jamais sourit. Comme la chance d'avoir des parents bons et gentils, à la place j'ai eu les pires des bandis de la région. Dieu merci, je ne leur ressemblait pas.
Je regardai le soleil, il devait être à peu près neuf heure et demi. L'heure de rentrer à ma "maison" où bien sur mes parents démoniaques m'attendaient avec l'impatience que je leur connaissait. Surtout, ne croyez pas que c'était l'impatience de me revoir mais plutôt l'impatience de se passer les nerfs sur quelqu'un.
Je me hâtais donc vers ma prison. Qu'il n'y ait guerre ou pas guerre, qu'importe, les coups ne seront que doublement douloureux si j'arrivais en retard.
Je n'us pas à subir les coups de ceinture de mes parents car à ce moment précis, une horde de guerriers couverts de sang entrèrent dans le village.
Ma chance.
Mon échappatoire.
Ils se ruèrent vers les maisons, pillèrent et massacrèrent avant de mettre le feu. Je bondis en avant comme dus d'un ressort. Je franchis les portes de la ville et courut, courut, courut.... Pendant deux jours. Au crépuscule du deuxième, je tombis. Et me releva plus.
Lorsque je me réveillai ma nouvelle vie commençai et elle était peut-être plus injuste que la première.

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Sans me vanter, je n'ai jamais était trouillarde. Dans les rues, dans les villes, je n'avais jamais peur. Mais à l'époque, seul un endroit me terrifiait, ma maison. Mes parents, ou plutôt mes bourreaux, me faisaient passer des sales quart-d'heure, mais je n'ai pas à me plaindre, c'était moins pire qu'ici...
On disait souvent que j'avais un caractère de cochon avant que je ne devienne pas fréquentable et je n'en veut pas aux personnes qui me le disaient. Je suis tout à fait d'accord avec elles. Je suis grognon, le problème c'est que je m'en rend compte mais quand une de mes crises "groniesques" rugit en moi j'ai tellement envie d'exprimer ma colère que je suis désagréable avec tout le monde. L'inverse de ses crises de méchanceté -car il y a un contraire- c'est mes moments de bonne humeur. Bizarre, non ? Parfois, lorsqu'il s'est passé quelque chose d'extraordinaire, je suis joyeuse et gentille avec tout le monde, tellement que j'arrête d'être égoïste. Vraiment, aussi bizarre que cela soit, je ne me comprends pas le moins du monde...
Je suis plutôt à l'aise avec des personnes que je connais pas, certains n'osent pas bouger en présence d'une personne inconnue et bien moi c'est l'inverse !

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Je ne sais comment me décrire... J'avais oublié tellement c'était dur de se décrire sois même !
Réfléchissons... Je suis grande, très grande.
Quand j'étais petite, dans ma classe, on m'appelait "asperge" ou "poteau électrique"... au choix. Dans les photos de classe, on me mettait toujours derrière et sur le coté pour ne pas que je puisse bénéficier des quelques centimètres du banc mais je dépassai quand même les "camarades" de mon école-prison. Ma mère était rousse et mon père brun aux cheveux graisseux. Dieu merci, j'ai hérité des magnifiques cheveux ainsi que les yeux verts de ma mère ! Long et soyeux, ils reflètent la lumière et... Oops désolé j'avais oublié, on est pas dans une pub de shampooing. D'ailleurs, c'était les seules choses belles de mon "bourreau féminin". Elle non plus la nature ne l'avait pas gâté mais avec elle, la nature avait vraiment été machiavélique ! Je ne ressemble pas à mes parents, à mon grand soulagement, je suis grande, fine et élancée. Ce qui est tout leur contraire...
Ma voix n'est pas aiguë ni rauque, il est difficile de décrire le ton de sa voix mais si je devais donner un adjectif, je dirai... "Chantante"... Sauf quand j'ai une grande émotion, elle devient alors rauque et quand je mens, à mon grand désespoir, elle devient vraiment aiguë. Heureusement que je ne mens pas souvent !

En me regardant dans une glace, je peux modifier mon visage comme je veux, certes j'ai des limites, comme... Si je demande quelque chose presque impossible (ex: vieillir) mon visage ne change seulement que dans la glace, mais mon vrai visage, lui, ne bouge pas d'un poil.

Aucune, je ne suis pas fréquentable.

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J'étais étendue sur le sol, les bras en croix, à regarder l'infinie d'étoile au dessus de ma minuscule tête rousse. J'entendais les feuilles bruisser sous les pas des animaux de la forêt voisine, je n'avais pas peur.
J'étais bien.
Le souffle chaud de la brise du soir me soufflait dans le cou me disant mille et un secrets de la Terre entière et j'écoutais. Patiemment comme une petit fille sage même si cette idée me révulsait.
Je me réveilla de ma léthargie et me mit à marcher. Quelque chose me coupa au pied profondément, je ne fis rien pour montrer ma douleur, comme à mon habitude...
Je me baissa pour l'enlever lorsque je vis ce qui m'avait coupé... Un morceau de miroir.
Il était aussi gros que mon pouce. Je vis une dizaine d'autre similaire autour de moi. Sans réfléchir, presque automatiquement, je les rassembla et les remit chacun à leur place.
Lorsque j'us finis, je me redressa et admira mon oeuvre.
Le miroir reconstitué.
Il reflétait parfaitement la pleine lune au dessus de ma tête à l'exception des minuscules fissures dut à son cassement. Je me pencha.
Je vis mon visage et ses boucles rousses... Typiques, je me connaissais.
J'étais un peu déçu, je pensai -ou plutôt rêvais- qu'il se passerai quelque chose de fantastique...
De toute évidence, je m'étais trompée. Je me contempla un minuscule moment... Le temps d'apercevoir mon gros grain de beauté (pour ma part ce serai plutôt "mocheté"). Je me pris à espérer qu'il disparaisse.
Et c'est ce qu'il fit, presque au moment même où cette idée m'avait traversée l'esprit.
J'étais ébahi, sidérée. Une idée germa dans ma petite tête...Je pensis à quelque chose que j'avais toujours voulu... Je me reregarda dans le miroir et pensa *je veux me voir vieille.*
Encore une fois, mon visage, mon apparence obéit presque immédiatement.
Je vis mes joues tomber. Aussitôt je tâta mon visage pour voir si tout était en place. En effet, rien n'avait bougé ce n'était seulement que dans le miroir que je vieillissais.
Je vis mon visage se transformer au fil des années qui désormais n'étaient que secondes.
Je vis des rides se former sur ma peau qui désormais était granuleuse.
Ma... Peau tomba... Mon visage n'était fait que d'os et de chair.... La seconde d'après ce n'était plus que des os... Une seconde de plus et c'était de la poussière...
Je hurla dans la nuit noire.
J'étais prise de tremblement incontrôlable, j'ai crus perdre la tête.
Je pris le miroir et éparpilla les morceaux partout, mes mains saignaient de milles et une plaies...
Je me pris la tête dans mes mains ensanglantés.
J'étais là, au milieu d'une sorte de Parc, des morceaux de miroir tachés de sang tout autour de moi, prise de tremblement irréguliers... Je ressemblait sûrement à une folle, et c'est ce que j'étais en train de devenir.
J'entendis un craquement sourd dans mon dos, je me tourna les yeux rougis par mes larmes et les joues tachées du sang de mes mains.

"Qui es là ? dis-je d'une voix rauque.

Pseudo: Vio ^^
Âge: 13 ans
Star utilisé: Je n'en ai aucune idée, désolé :s
Comment avez vous trouvé le forum:: Par Croco, dans une PUB
Suggestion:: Aucune =)
Depuis quand faites vous du RP::